mercredi 16 février 2011

Europe Écologie aura 13 candidats en Béarn

 Les candidats d'Europe Écologie-Les Verts et quelques remplaçants…
(tout à droite: Dominique MIALOCQ, sympathisant du MEI et candidat sur le canton de Jurançon ; au centre (en beige): Alain ARRAOU, ancien membre du MEI, candidat-suppléant sur le canton de Pau-Ouest ; au fond 2ème à gauche: David GUIRAO, membre du MEI, suppléant sur sur le canton de Pau-centre)



Une chose est sûre, les écolos ne sont pas du genre superstitieux. Au total, ils seront 13 candidats du comité Pau-Béarn d'Europe Ecologie-Les Verts pour les prochaines cantonales (1). Il est vrai qu'en comptant les remplaçants, ce sont 26 noms qui ont été symboliquement déposés hier tous ensemble à la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.

13 candidats sur 16 cantons renouvelables dans cette partie du département, c'est mieux qu'en 2004, où ils n'étaient alors que six à défendre les (là ?) couleur(s) des Verts. C'est bien mieux en tout cas qu'en 2008, où ils n'étaient que trois (pour beaucoup moins de cantons à renouveler côté béarnais, il est vrai). Mais les responsables de EELV y voient surtout la montée en puissance de leur mouvement, depuis la fusion des européennes et avec les thèmes autour de l'écologie qui reviennent tous les jours dans l'actualité. « Il y a quelques années, quand on était 10 autour de la table, c'était bien », reconnaît Yves Freyssinier, d'Europe Écologie. André Cazetien, 88 ans, candidat à Monein, y voit même le signe que « nous sommes le parti de l'avenir ». S'il est élu, au moins son âge pourrait-il changer beaucoup de choses en terme de présidence en cas de 26-26 comme en 2008…

Mais à les entendre, les candidats d'Europe Écologie qui se présentent se soucient moins de présidence que de placer un élu au Parlement de Navarre. « Nous sommes pourtant la troisième force politique de France et ne sommes pas représentés. Pour l'instant, nous n'avons pas d'accord de désistement avec le PS, qui joue encore le rapport de force au premier tour, afin de compter les voix. Mais sans accord, cela veut dire qu'il n'y aura pas de désistements systématiques pour le second. Peu nous importe le basculement à gauche ou à droite. Pour nous, cela n'équivaut qu'à changer le nom du président puisque, depuis des années, ils font tous à peu près la même chose », estime Yves Freyssinier.

Mais pour d'autres, ça veut quand même dire beaucoup…
(1) Yves Freyssinier à Artix, Dominique Mialocq à Jurançon, Jean-François Baby à Lagor, Bernard Laclau-Lacrouts à Lescar, Eugène Reinberger à Nay-Est, Danièle Iriart à Pau-Centre, Eurydice Bled à Pau-Ouest, Nicole Juyoux à Pau-Nord, Emilie Commarieu à Arzacq, Jean-Luc Landi à Lembeye, André Cazetien à Monein et Vincent Colinet à Navarrenx.

Source: http://www.sudouest.fr/2011/02/17/europe-ecologie-aura-13-candidats-en-bearn-320530-736.php

mercredi 9 février 2011

Cantonales : Lasseube se cherche un successeur à Michel Maumus


Après vingt ans passés à la tête du canton, Michel Maumus passe la main. L'occasion pour la gauche de faire tomber le canton dans son escarcelle ?

Si le canton vote en général plutôt à gauche, il a élu avec constance l'ex UDF, aujourd'hui Forces 64, Michel Maumus au poste de conseiller général depuis 1991. Ce médecin de campagne a surpris son monde en annonçant qu'il ne repartait pas pour un nouveau mandat. Le groupe Forces 64 a finalement trouvé une solution. Il s'agit de Jean-Marc Grussaute, vigneron indépendant et président de la Route des vins, élu au conseil municipal de Jurançon. Il aura la lourde de tâche de maintenir le canton à droite.

« Être soutenu par Michel Maumus ne suffira pas à gagner mais il est un exemple à suivre. C'est un homme de projet et l'enjeu est de continuer cette culture de projet » affirme ce socioprofessionnel qui n'est encarté à aucun parti. Le viticulteur bio de Chapelle de Rousse aura besoin de toute son énergie pour affronter des concurrents bien décidés à faire basculer le canton à gauche.

En premier lieu, Arnaud Jacottin, candidat du Parti socialiste. Candidat malheureux lors des dernières élections municipales de Lasseube où il a échoué de quelques voix, il revendique un ancrage local et bénéficie du soutien de l'ensemble de la gauche au contraire des autres cantons où le Front de gauche présente un candidat. « Les gens ont souffert du mélange des genres entre médecin et conseiller général comme on l'a vu sur le dossier de l'Ehpad. On est au pays du rugby, il faut revenir au travail d'équipe avec le retour du dialogue qui faisait défaut » assure le quadragénaire qui a une solide expérience de syndicaliste.

Personnes âgées, l'un des enjeux majeurs 

Indépendant mais promettant qu'il votera avec le groupe de gauche s'il est élu, René Bourdet se représente devant les électeurs après avoir démissionné du poste de maire de Lasseube en 2010. Cette démission faisait suite aux menaces pesant sur la Marpa de Lasseube qui accueille des personnes âgées non dépendantes. Le conseiller général sortant souhaitait récupérer les vingt lits de la Marpa pour finaliser un projet de maison de retraite (Ehpad) de 60 lits sur le canton. Dans ce canton rural où 25 % de la population a plus de 60 ans, l'hébergement des personnes âgées sera l'un des enjeux de la campagne à venir, les trois candidats précités se prononçant pour une diversité des solutions à proposer aux personnes âgées.

Le canton étant aussi bucolique et préservé, l'écologiste Jacques Mauhourat quittera son village d'Assat et la plaine de Nay pour arpenter les coteaux lasseubois. Il représentera Europe-Ecologie qui a décidé d'avoir un candidat dans chaque canton dans une stratégie d'autonomie par rapport au PS. « Ce canton est ouvert même si les gens du cru ont une tête d'avance. Il faut des élus écologistes au conseil général pour accentuer une politique d'écotourisme et de protection des grands espaces naturels » explique le candidat également très sensible aux problèmes de l'agriculture.

Source: http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/02/09/lasseube-se-cherche-un-successeur-a-michel-maumus,179695.php

lundi 7 février 2011

Qui reprendra le flambeau de Michel Maumus ?


Avant l'annonce du retrait de Michel Maumus le 7 janvier dernier, la majorité départementale UMP-Modem ne semblait pas inquiète quant à ses chances de remporter à nouveau le canton de Lasseube en mars 2011. Élu pour la première fois en 1991 avec des voix de gauche, après le décès soudain du socialiste René Camy lors de cantonales partielles, Michel Maumus a toujours été le candidat idéal : médecin de campagne, ancien expert de l'ONU revenu sur la terre de son père, lui-même médecin, enraciné mais ouvert, écolo mais pas trop.

Passé dès l'élection suivante dans le camp de François Bayrou, alors président du Conseil général du département, Michel Maumus a été élu à chaque cantonale au premier tour, y compris en 2004 quand le PS lui a mis la secrétaire du Parti socialiste en face, Danièle Rabatel. De gauche, le canton est devenu centriste aux cantonales mais reste fidèle à lui-même aux élections nationales (voir l'infographie).

Sacré défi pour le suivant. Le fils spirituel de Maumus, Jean-Marc Grussaute - « il me ressemble » se plaît-il à dire - possède ce même côté intellectuel les mains dans la terre. Viticulteur bio, président de la Route des vins du jurançon, il est non encarté comme lui et veut garder son indépendance. Il est sur la même ligne que son prédécesseur : racines et ouverture, maintien des services publics, maintien de la Marpa (1), agriculture raisonnée. Natif de Lacommande avec une grand-mère de Lasseube, Jean-Marc Grussaute s'est entouré d'une Lasseuboise pur jus, Joëlle Fabre, adjointe au maire actuel.

À sa gauche, Arnaud Jacottin que l'on avait découvert à l'occasion des élections municipales de 2009. À cette époque, il ne faisait pas grand mystère qu'il serait le candidat socialiste des cantonales. Fils d'ouvrier CFDT de la région parisienne devenu contrôleur de gestion, néo-lasseubois depuis 2002, il laboure les terres de gauche jusqu'à devenir secrétaire de la section cantonale socialiste de Lasseube. Impliqué dans la vie locale, il a troqué son blazer bleu marine pour une veste plus « roots » et semble avoir pris la mesure du défi. Il est à l'origine de la pétition de soutien de la Marpa qui a rassemblé 500 signatures.

Il a le soutien du Parti communiste et du Parti radical de gauche et s'est entouré d'une remplaçante bien implantée dans le canton, Catherine Josso-Bruel, une ancienne prof de gym devenue principale de collège et conseillère municipal à Estialescq.

Le projet de Pau-Oloron, pour lequel Arnaud Jacottin est contre mais son parti pour, a été à l'origine de l'absence de soutien d'Europe Écologie qui souhaitait une remplaçante issue de leur rang. C'est donc Jacques Mauhourat qui part pour EE.

Membre de la Sepanso Béarn, cet infirmier vit à Jurançon. Il connaît bien le territoire et ses enjeux pour l'environnement.

Enfin, toujours plus ou moins à gauche, l'ancien maire de Lasseube, René Bourdet, fait de la politique depuis 1983. Il avance un thème de campagne différent. Pour lui, le canton a perdu de son âme. Sur cinq communes, trois sont rattachées à la Communauté de communes du piémont oloronais, une vers Lacq et l'autre vers le Miey-de-Béarn.

« Cela ne nous a pas empêchés d'avoir des projets communs dans le cadre du Sivom comme la piscine, le centre de secours et la Marpa. Cela ne nous a pas empêchés d'avoir un projet collectif de développement avec le canton de Jurançon où nous avons fait 8 millions d'euros d'investissement », lui rétorque Michel Maumus, son adversaire de longue date qui défend son bilan.

(1) Maison d'accueil rurale pour personnes âgées.

Source: http://www.sudouest.fr/2011/01/25/qui-reprendra-le-flambeau-de-michel-maumus-299845-635.php

mardi 1 février 2011

Europe Ecologie-Les Verts ambitieux pour le Béarn


De gauche à droite et de haut en bas : Yves Freyssinnier, Jacques Mauhourat, Eugène Reinberger, Dominique Mialocq, Jean-François Baby, Jean-Luc Landi, Eurydice Bled, André Cazetien, Emilie Cormmarieu et Benat Laclau-Lacrouts. © ascencion torrent 
Les écologistes et les Verts, désormais rassemblés, n'ont jamais présenté autant de candidats en Béarn. Ils seront au moins douze pour les élections cantonales.
C'est l'abondance. Le mouvement Europe Ecologie - Les Verts présentera, à minima, 12 candidats sur les cantons renouvelables lors de la prochaine consultation des 20 et 27 mars.

Avant le Pays basque, lundi, une première liste a été dévoilée hier soir à Pau. Elle compte un tiers de femmes, dont trois conseillères municipales paloises. Par ailleurs, cinq de ces candidats (Bled, Juyoux, Reinberger, Landi, ainsi que Mauhourat mais sur une liste indépendante) ont déjà brigué les suffrages lors des dernières élections régionales.

« Un scrutin particulier»

On notera aussi que Europe Ecologie - Les Verts présente plusieurs opposants déclarés sur le dossier de l'axe Pau-Oloron. « Voilà qui devrait rendre cette élection très intéressante sur certains cantons tels que Lescar et Lasseube », en déduit David Grosclaude. L'ancienne tête de liste départementale pour les régionales refuse en revanche d'annoncer le moindre objectif chiffré. « On a affaire là à un scrutin très particulier », estime-t-il prudemment.

Aux côtés de l'inoxydable André Cazetien (86 ans), les candidats d'Europe Ecologie - Les Verts, également rejoints par des membres du Parti occitan ou du M.E.I., rappelleront durant la campagne qui s'amorce que « le Béarn ne peut pas échapper aux problèmes touchant la planète ».

« Tirant le bénéfice de notre diversité », ils s'appliqueront aussi à dire combien « la crise oblige à faire preuve d'imagination », persuadés « du rôle éminent qu'ont à jouer les collectivités territoriales dans le domaine de la conversion écologique de l'économie ». Cinq thématiques seront développées ces prochaines semaines, l'ambition affichée étant « de faire du territoire un exemple dans le domaine du développement dit durable et écologiquement responsable ».

Elles toucheront pour l'essentiel aux domaines de l'emploi, bien sûr, de l'agriculture, de la politique linguistique, de la diversité biologique et des transports. Sur ce dernier point, « la mise en place d'une concertation pour un plan global et départemental » est vivement souhaitée.

«
Le Béarn ne peut pas échapper aux problèmes qui touchent la planète. »

Les candidats
Lasseube : Jacques Mauhourat (infirmier) ; Pau-centre : Danièle Iriart (élue) ; Pau-ouest : Eurydice Bled (étudiante) ; Lescar : Benat Laclau-Lacrouts (architecte) ; Pau-nord : Nicole Juyoux (retraitée) ; Nay-est : Eugène Reinberger (cadre) ; Lagor : Jean-François Baby (artiste) ; Lembeye : Jean-Luc Landi (enseignant) ; Arthez : Yves Freyssinnier (technicien) ; Monein : André Cazetien (retraité) ; Jurançon : Dominique Mialocq (retraité) ; Arzacq : Emilie Cormmarieu (ingénieur).

Source: http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/01/15/europe-ecologie-les-verts-ambitieux-pour-le-bearn,175433.php