lundi 21 mars 2011

Europe Ecologie-Les Verts en campagne

Le mouvement, soutenu hier par la députée européenne Catherine Grèze, déroule son programme.


Tout à gauche, David GUIRAO, membre du MEI et remplaçant d'Europe-Ecologie Les Verts sur le canton de Pau-centre, à côté, Jacques MAUHOURAT, candidat d'Europe-Ecologie Les Verts et membre du MEI

Hier, le mouvement Europe Ecologie-Les Verts (EELV) recevait la députée européenne Catherine Grèze, qui effectuait une tournée dans la circonscription du Sud-Ouest (18 départements). Catherine Grèze a fait une halte à Poey-de-Lescar, ville départ du projet très controversé de la voie rapide Pau-Oloron, « un concentré de ce qu'il ne faut pas faire » d'après l'élue de l'Europe. Elle est ensuite allée à Pau visiter les parcelles maraîchères solidaires du Civam (1), « un modèle en matière de circuits courts ». Les transports et les circuits courts font partie des cinq points essentiels du programme d'EELV.
1 Transports : non et non à la Pau-Oloron

Plus que jamais et même si le Front de gauche et le NPS-Fase portent les mêmes revendications, le parti Europe Ecologie-Les Verts réaffirme son opposition au projet routier qui relierait la sortie de l'autoroute A 65 à Lescar jusqu'à Gurmençon par une voie dédiée à travers les coteaux d'Arbus. « C'est une facture de 400 millions d'euros, dont une grande partie payée par le Département. C'est destructeur, vieillot et inutile. Nous proposons un débat sur un projet global des déplacements en Béarn », expliquent les écologistes, qui souhaitent que le financement serve à la modernisation de la RN 134. Ils dénoncent également « l'omerta » au sein du Parti socialiste et de Forces 64, « qui évitent de parler du sujet ».

2 Relocaliser l'économie

Les écologistes défendent l'idée que les grandes firmes « n'ont pas besoin » du financement du Conseil général. « Elles ont accès à d'autres modes de financement. » Ils sont en revanche favorables à « un soutien plus fort aux filières locales et non délocalisables, en particulier les filières agricoles, énergétiques et tous les emplois qui ne peuvent pas être déménagés au gré des décisions d'actionnaires lointains », et restent contre les nanotechnologies. Ils proposent également de créer un service de l'économie sociale et solidaire.
3 Agriculture bio et de proximité

Le succès des Amap (2) le prouve, « les consommateurs veulent de plus en plus consommer des produits cultivés près de chez eux. À quoi ça sert de manger des haricots verts pendant l'hiver produits à l'autre bout de planète ? » s'interrogent les écolos. Ils veulent donc soutenir l'agriculture des circuits courts, l'agriculture biologique et étendre le bio dans les cantines.
4 Les stations de ski les interrogent

Sujet délicat dans le département, le financement des stations de ski. EELV, notamment par le biais de Bernard Laclau-Lacrouts, ose dénoncer la « fuite en avant » en matière de financement des stations de ski. « 100 millions d'euros en cinq ans, c'est de la folie. Gourette consomme deux fois plus d'électricité qu'Orthez ! Mais la mesure la plus diabolique est de puiser de l'eau dans le lac d'Artouste, prévu pour l'hydroélectricité, pour faire fonctionner les canons à neige ! »
5 Réintroduction d'ours : prudence

La protection des espèces menacées est l'un des chevaux de bataille du parti écologiste. Concernant la réintroduction de l'ours, EELV ne veut pas entrer dans le débat entre pro-ours et anti-ours, qu'il juge « stérile ». « L'ours n'est pas responsable des difficultés de l'agriculture de montagne et du pastoralisme. Ce n'est pas l'ours ou l'homme, mais l'ours et l'homme. On peut le faire chez nous, mais la décision ne doit pas venir de Paris. »

(1) Centre d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural. (2) Association pour le maintien d'une agriculture paysanne.

Source: http://www.sudouest.fr/2011/03/16/europe-ecologie-les-verts-en-campagne-343836-4720.php

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